La vivacità naturale di Gino Fossali,
ma anche la sua dolcezza, la sua cordialità, tutta italiana,
il gusto per la vita e per l’amicizia lo portavano a nascondere,
quasi pudicamente, il grande artista che era.
Dopo alcuni mesi dalla sua scomparsa ci appare
oggi come un uomo volitivo, energico e combattivo, tutto ciò
temperato, come dovuto, dal filtro della sua sensibilità.
Questa immagine, oggi necessariamente spostata nel tempo, asciugate
le nostre lacrime, e placato il nostro cuore, è quella di
un maestro, di un vero artista, capace di incanalare la sua foga,
il suo entusiasmo e di trasformarli, per l’eterno miracolo
dell’arte, in una maniera morbida e controllata.
Al segno aguzzo e preciso fa eco il colore
sapientemente utilizzato, che rende le sue opere un modello di equilibrio.
Pochi artisti hanno usato con un tale brio il pastello a olio su
belle carte blu o camoscio, dove fauni e ninfe ci trascinano nelle
loro scapigliate sarabande. Il tutto è rapido, si perde,
poi si ritrova, si torce, si aggroviglia, poi si placa, in un confronto
sapiente di colori turchesi e arancio, gialli e violetti, l’insieme
magnificamente orchestrato.
Auguro a questa esposizione tutto il successo
che merita. E, coraggio a Gabriella Fossali, che si prodiga senza
risparmiarsi, e che abbraccio con affetto. |
La vivacité naturelle de Gino Fossali,
mais aussi sa douceur, sa bonhomie toute italienne, son goût
pour la vie et pour l’amitié, cachait presque pudiquement
de sa part le grand artiste qu’ il fut.
Quelque mois après sa disparition,
il nous apparaît aujourd’hui comme un homme volontaire,
énergique et pugnace, tempéré comme il se doit
par le filtre de la sensibilité.
Cette image aujourd’hui décalée, qui s’impose
avec le temps qui passe, nos larmes taries, et notre cœur apaisé,
est celle d’un maître, d’un véritable artiste
capable de canaliser sa fougue, son enthousiasme et les transformer
par le miracle éternel de l’art en une manière
souple et maîtrisée.
Au trait acéré et précis
répond comme en écho la couleur savamment ordonnée
qui fait de ses œuvres un modèle d’équilibre.
Peu d’artistes ont utilisé avec un tel brio le pastel
à l’huile sur beaux papiers bleus ou chamois, où
faunes et nymphes nous entraînent dans leurs sarabandes échevelées.
Le tout est cursif, il se perd, puis se retrouve, se tord, s’enchevêtre,
puis se calme en une confrontation savante de couleurs, turquoises
et oranges, jaunes et violines, l’ensemble superbement orchestré.
Je souhaite à cette exposition Gino
Fossali tout le succès qu’elle mérite.
Bon courage à Gabriella Fossali qui se dépense sans
compter et que j’embrasse affectueusement. |